L’enseignement présente surtout des risques psychologiques qui sont fréquents et parfois sérieux pour les enseignants : la présence d’un contact direct et constant avec les apprenants est potentiellement source de comportements irrespectueux et d’agressions verbales voire physiques, des actes de vandalisme ...
L’enseignement présente surtout des risques psychologiques qui sont fréquents et parfois sérieux pour les enseignants : la présence d’un contact direct et constant avec les apprenants est potentiellement source de comportements irrespectueux et d’agressions verbales voire physiques, des actes de vandalisme ... qui peuvent avoir pour conséquence le développement de forts sentiments d’infériorité et d’échec personnel si les enseignants sont confrontés continuellement à ces types de stress et de situations conflictuelles qui remettent en cause leur statut professionnel, en se sentant attaqués dans leur travail et leur identité professionnelle. En plus des arrêts de travail pour coups et blessures, ce sont essentiellement les traumatismes psychologiques (troubles psychosomatiques, crises dépressives ou d’angoisse...), qui sont induits lors d’agressions régulières et répétées de cette nature.
Des plans de prévention doivent être mis en place pour anticiper ces risques professionnels, qu’ils soient physiques ou psychosociaux, avec l’accompagnement des médecins de prévention.
Des techniques de dialogue et la communication contribuent à désamorcer les risques de violence : les actions de formation afin de mieux comprendre quels mécanismes entrent en jeu dans la relation enseignants/élèves, les techniques « coping » afin d'obtenir un meilleur contrôle émotionnel en situation d'agression, les thérapies comportementales et cognitives pour aider les enseignants à gérer les situations relationnelles conflictuelles avec leurs élèves ou les parents, figurent parmi les moyens les plus efficaces de gestion du stress et des conflits.
Enfin, il est fondamental d’établir un sentiment d’appartenance à une équipe pédagogique procurant un soutien social et de prévoir une procédure d'accompagnement et de prise en charge lors d’agressions sévères.
L’enseignement est un secteur très vaste, allant de la formation initiale des élèves et étudiants à la formation professionnelle continue des adultes, qui elle-même peut revêtir plusieurs formes, dont l’e-learning est la plus récente. Ce dossier concerne la formation initiale traditionnelle, une classe et un enseignant donnant un cours magistral à des enfants ou adolescents, de loin la plus pourvoyeuse d’emplois d’enseignants dans l’enseignement primaire et secondaire des écoles, collèges et lycées.
Le contexte socio-psychologique du métier d’enseignant
L'enseignement évolue dans un environnement social et technique en constante et rapide évolution et la capacité d'anticipation et d’adaptation de l’Ecole, de ses objectifs, de son organisation et de ses méthodes pédagogiques, est médiocre, entrainant de nombreux dysfonctionnements dont les conséquences détériorent les conditions de travail des enseignants.
De multiples réformes partielles et générales sont bien lancées, sans s’attaquer aux causes systémiques et organisationnelles profondes, et avec un excès qui mène inévitablement à une saturation dans la capacité des enseignants à s'approprier les nouveaux schémas proposés et avec un manque d’adaptation aux réalités locales, ce qui mène à un taux d'échec élevé dans leur mise en œuvre effective, avec une décrédibilisation des dirigeants et la détérioration du climat organisationnel qui affecte l'implication effective des enseignants dans leur mission.
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Des tendances lourdes, sociales et technologiques, affectent les conditions de travail des enseignants :
- En caricaturant, les enfants naissent aujourd’hui avec une télécommande et un écran dans leur berceau, c’est une génération de «zappeurs», le cours magistral, assis et avec très peu d’interactivité, est difficilement supportable pour beaucoup d’entre eux et ils deviennent agités, inattentifs, insolents face à un enseignant qui les ennuie et qui se trouve en concurrence avec une vaste palette de différents médias ludiques pour la transmission de connaissances et de moyens techniques pour mémoriser, calculer, se documenter... De plus, il est impossible d’utiliser l’autoritarisme des maitres et professeurs de jadis pour se faire respecter.
- Les violences intrafamiliales de plus en plus fréquentes, des jeux vidéo et films brutaux regardés avec assiduité à la télévision, génèrent par mimétisme des comportements inconscients dans la classe ou la cour de récréation, reproduisant les mêmes gestes agressifs ou insultes envers les camarades ou les enseignants.
- La difficulté ou l’interdiction de constituer des groupes homogènes au niveau des besoins et des niveaux de chacun entrainent des problèmes dans les rythmes d’apprentissage générant des comportements d’incompréhension et d’abandon de certains élèves, qui deviennent violents en compensation.
- L’environnement professionnel, dans des banlieues difficiles, avec de nombreux enfants issus de milieux sociaux ou ethniques très divers parfois en grande difficulté financière ou psychologique, induit une nécessité de connaissance et d’adaptation délicate à la diversité culturelle, surtout chez les jeunes enseignants fraîchement diplômés manquant de maturité professionnelle. A défaut, les risques de violence, avec les élèves ou les parents, sont importants.
- Il y a à la fois des attentes disproportionnées des familles au sujet de l’école dont l’enseignement est censé donner une place future dans la société et des parents souvent non impliqués et/ou critiques, ce qui conduit les enseignants à faire face à des sollicitations et des exigences toujours plus variées et complexes dans l’exercice de leur métier.
- Des parents peuvent être violents ou le devenir dans certaines situations (évaluations de leurs enfants, punitions...), particulièrement dans l’Education Nationale qui focalise (comme d’autres services publics) toute l’insatisfaction et les frustrations sociales dont l’Etat et la société sont rendus responsables par certains citoyens.
- La faible jouissance d’autonomie et de responsabilité des directions des établissements scolaires dans l’Education Nationale génère des relations hiérarchiques peu motivantes, souvent uniquement axées sur l’administration et le contrôle, avec des systèmes d’inspection archaïque ressentie comme inefficace et infantilisante. -
Ce contexte entraine de multiples facteurs de stress qui génèrent des risques psycho-sociaux importants :
- La démotivation résulte de l’absence de confiance qu'a l’enseignant concernant sa capacité d'accomplir sa mission d’instruction et d’éducation (sentiment d'inefficacité personnelle, mésestime de soi) ; le sentiment d’accomplissement, la reconnaissance de ses supérieurs font cruellement défaut. Il s’ensuit un sentiment d’incompétence et un doute sur la valeur de son travail.
- Certains enseignants ont alors le sentiment d’accomplir un travail inutile (les élèves restent médiocres et inintéressés, perturbateurs et agressifs), ce qui représente une contrainte psychologique et une frustration narcissique importantes.
- D’autres considèrent que, s’ils ont toujours de grandes responsabilités dans la formation des jeunes générations, c’est sans autorité, sans pouvoir décisionnel ni maitrise sur son travail, donc sans possibilité d’exploiter efficacement ses aptitudes ou ses dons personnels. Cette impossibilité de développer ses capacités professionnelles, son expertise, nuit par conséquent à l’estime qu’a l’enseignant de lui-même et le sentiment de dévalorisation est un puissant stresseur potentiel.
La responsabilité individuelle sans en avoir les moyens, est ressentie comme un facteur majeur d’agression psychique (sentiments de culpabilité et de honte).
- L’inadaptation des méthodes de direction des établissements scolaires accroit la crise de confiance des enseignants, qui se manifeste par divers symptômes : tensions relationnelles, désinvestissement, comportements désabusés, agressifs ou cyniques. L’absence d’objectifs clairs, réalistes et partagés, le manque de reconnaissance du travail réellement effectué (évaluation et progression à l’ancienneté principalement), le manque de soutien pédagogique ou psychologique, engendrent des insatisfactions stressantes.
- Les comportements physiques menaçant (gestes du poing, destruction matérielle, objets lancés, crachats, bousculade ...) ou verbaux intimidant (menaces, excès verbaux, jurons, insultes ou langage méprisant..), les actes violents de destruction ou de dégradation de biens matériels, de la part d’élèves ou de parents, relèvent de plusieurs types d'agression qui vont de l'absence de respect de l’enseignant et de son autorité qui se manifeste par des comportements d’apparence relativement bénins (attitudes méprisantes, remarques moqueuses, refus d’obtempérer à des consignes de sécurité ou réglementaires) à une violence caractérisée (coups portés, blessure par arme...) qui nécessite une déclaration d’accident de travail et éventuellement une procédure judiciaire.
- Les troubles psychiques induits chez l’enseignant par le stress permanent peuvent, en réaction, mener à des comportements hostiles ou violents de sa part, à l’encontre des élèves perturbateurs.
Les risques physiques du métier d’enseignant
- Les troubles de la voix chez les enseignants représentent une pathologie réelle : fatigue et modification de la voix les touchent fréquemment, dues aux exposés permanents et prolongés, dans un environnement bruyant, qui exigent à la fois une utilisation et une élévation de la voix constantes, ce qui entraine l’apparition d’aphonie temporaire (extinctions de voix) et de douleurs laryngées.
- Des pathologies veineuses ou dorsales dues à une position debout fréquente et au piétinement devant le tableau s’observent souvent chez les enseignants.
- Pour les disciplines exposées (chimie, physique, sciences de la vie et de la terre), les risques chimiques (chlore, ammoniac, acides ou bases...), électriques et biologiques sont évidemment présents lors des expériences de travaux pratiques de laboratoires, de même que ceux liés aux machines-outils et équipements des ateliers de l’enseignement professionnel.
- Les griffures, coupures lors d’agressions physiques sont des situations à risque infectieux.
- D’autres accidents sont possibles dont les chutes de l’estrade de la salle de cours, à l’origine d’entorses, foulures..., les réactions allergiques à la craie, les risques liés aux sports pour les professeurs d’EPS.
Les risques psychologiques du métier d’enseignant
Pour les enseignants, la réalité croissante des atteintes à la santé psychique et de ses effets somatiques par le stress (maladies cardio-vasculaires, troubles musculo-squelettiques, troubles gastro-intestinaux, états d’anxiété et dépressifs...) se confirme ainsi que les pathologies post-traumatiques consécutives à l’augmentation des agressions.
La réponse psychique dans un environnement stressant s’élabore avec une réaction hormonale et somatisations : il y a mobilisation du système endocrinien face à cette agression ou menace, ce qui provoque à court et à long terme, une augmentation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle, de la sécrétion de cortisol, de catécholamines (dont l’adrénaline) ... avec effet sur l’anabolisme/catabolisme entraînant de nombreuses conséquences psychosomatiques et des troubles hormonaux.
Les atteintes principales chez l’enseignant sont les suivantes :
- Atteintes physiques
Troubles musculo-squelettiques (douleurs des articulations et douleurs musculaires).
Troubles gastro-intestinaux (maux de ventre, douleurs et ulcères d’estomac).
Accidents cardiovasculaires et accidents vasculaires cérébraux (hypertension artérielle, palpitations cardiaques, cardiopathie coronarienne...).
Céphalées, migraines.
- Atteintes psychiques
Fatigue et irritabilité chroniques.
Troubles du sommeil.
Crises d’angoisse.
Syndrome dépressif.
- Troubles du comportement
Réactions auto et hétéro agressives.
Troubles des conduites alimentaires (obésité).
Consommation accrue d’alcool, de tabac, de médicaments (anxiolytiques) et substances psychotropes.
Comportements à risque et actions suicidaires.
Apathie, démotivation complète.
Les mesures préventives des risques du métier d’enseignant
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L’évaluation des risques professionnels
En ce qui concerne les mesures de prévention à prendre, il est toujours nécessaire de prendre en compte l’ensemble de la situation et d’agir sur tous les facteurs de risques.
C’est ainsi que la recherche des mesures de prévention passe d’abord par l’analyse préalable et l’identification des risques professionnels de l’établissement, qui doit se faire de façon participative et aboutir au « Document Unique » d'évaluation des risques professionnels et au programme annuel de prévention.
Il est essentiel de ne pas adopter une attitude de déni (refoulement collectif du danger) ou de simplisme (nier la complexité de l’environnement et se contenter de mesures dérisoires ou vaines). Par ailleurs, il faut chercher à rationaliser l’analyse pour limiter la charge affective et/ou émotionnelle que véhicule la notion de violence qui contribue à brouiller la compréhension mutuelle.
La démarche d’analyse des symptômes de souffrance au travail consiste en particulier à porter attention à tous les signes précurseurs de dangers en repérant les indicateurs d’alerte avancés qui permettent d’agir avant qu’il ne soit trop tard : mesure de l’augmentation de la fréquence et de la gravité des incidents conflictuels et des actes de violence, de l’aggravation des indicateurs de santé négatifs (troubles cardio-vasculaires ou anxio-dépressifs, ...), de la hausse du taux d’absentéisme... -
Les mesures organisationnelles de prévention
Le traitement des causes organisationnelles sont souvent déterminantes dans la prévention des risques psychologiques.
La qualité managériale dans les relations hiérarchiques, les rapports de pouvoir et la communication en adéquation avec les besoins et attentes des enseignants sont des facteurs antistress.
Les manques de soutien ou d’identification au groupe, les formes négatives de leadership (contrôles inadaptés, objectifs inexistants ou flous ou imposés), les structures déficientes de concertation, l’absence de formation adaptée, sont des stresseurs majeurs.
- Tout d’abord, le recrutement devrait s’attacher, dans les établissements ou la sélection des candidats est possible, à choisir des personnes au solide équilibre personnel : la dimension émotionnelle chez les enseignants dont la relation humaine fait partie de l’activité professionnelle tout autant que la transmission de connaissances, impose de ne pas retenir les candidatures de personnes trop introverties, manquant de capacités relationnelles, d’écoute et d’expression verbale et corporelle. La vulnérabilité de l’individu est une des composantes de risque lié au stress relationnel : les étudiants qui voudraient se destiner au métier d’enseignant auraient intérêt, avant de s’engager, à tester leurs aptitudes de gestion des tensions relationnelles avec les enfants ou les adolescents en effectuant des stages de monitorat en colonies ou clubs de vacances ou sportifs...
- Un individu ou un groupe est motivé quand on lui fixe des objectifs clairs, réalistes et partagés et qu’on lui fournit un feedback approprié sur sa capacité à les atteindre et sur les aides qu’on peut lui proposer : la fixation d’objectifs doivent être le résultat d’un dialogue tenant compte en particulier des contraintes extérieures de l’environnement social et déterminé à partir des éléments sous sa responsabilité effective.
L’enseignant a alors le sentiment que son travail est reconnu, compris et apprécié à sa juste valeur. Il importe de s’attacher à des résultats tangibles même de portée restreinte (des « petites victoires ») à intervalles réguliers afin de maintenir un degré de mobilisation et de satisfaction à un niveau élevé.
- La notion de soutien social - aide technique et émotionnelle apportée par les collègues et la hiérarchie dans la réalisation des tâches et degré d’intégration dans le groupe et de cohésion sociale - est un modérateur puissant des effets du stress au travail, dans la mesure où il allège les tensions professionnelles en les diluant, en les partageant, et en apportant des solutions issues des expériences d’autrui. Ceci peut s’obtenir de plusieurs manières :
• Au travers d’un projet d'établissement qui résulte d’une démarche destinée au personnel enseignant qui a pour but de le motiver, d'assurer sa cohésion, et vise à mobiliser les énergies de tous vers un objectif commun : le projet décrit une mission que s’assigne l’établissement, définit le plan d’action à mettre en œuvre pour la mener à bien.
Le projet d'établissement a pour vocation de donner un dessein et de guider l'action, en fédérant le personnel enseignant, suscitant le désir d'agir ensemble de manière cohérente, de façon participative et collaborative. L’animateur du projet doit avoir reçu une formation adéquate à la conduite de projet.
• Au travers de groupes de parole avec l’encadrement pour la gestion du stress : pour sortir de leur isolement, les enseignants ont un besoin important d’accompagnement dans leur activité : des réunions de concertation régulières pour exprimer ses problèmes professionnels à des collègues et avoir des échanges avec eux sur la façon de surmonter les difficultés, une mise en place de procédures de remontée d’informations pour identifier les problèmes et discuter des solutions à envisager, participent à la prévention des risques psychologiques, apportent un soutien pour résoudre les soucis quotidiens avec les élèves ou avec les parents. Les enseignants qui ont exprimé les problèmes qu’ils vivent et ont élaboré des propositions de solutions, enclenchent une dynamique, qui, si elle est bien gérée peut déboucher sur un processus permanent d’amélioration.
Diverses techniques d’animation existent avec des participants qui doivent être volontaires et des spécialistes en gestion des ressources humaines qui permettent la prise en compte compétente des facteurs psychosociaux. -
Les mesures de formation à la gestion du stress
Dès la formation initiale, il serait souhaitable de développer des compétences dans les domaines de la communication et gestion de conflits, afin de mieux comprendre quels mécanismes entrent en jeu dans la relation enseignants/élèves (comme par exemple les techniques de communication non violente), pour apprendre à trouver la bonne distance par rapport aux élèves, le mélange de bienveillance et de rigueur, de discipline et d'ouverture.
Une sérieuse formation continue, adaptée aux aspects psychologiques du métier d’enseignant est nécessaire : dans ce domaine, l’apprentissage de terrain est toujours aléatoire et incomplet.
Elle permet de disposer de techniques actives concrètes de dialogue et de communication qui contribuent à désamorcer les risques de violence, d’attitudes à adopter vis-à-vis d’un comportement verbal ou corporel abusif...La formation à la gestion des conflits et du stress (techniques de « coping », afin d'obtenir un meilleur contrôle émotionnel) est dispensée par des cabinets de conseil spécialisés. Le principe de coping considère que, face à une situation de confrontation, l’individu dispose de ressources qu’il convient d’utiliser au mieux : minimalisation de l’impact du stresseur ou évitement de la confrontation directe avec le stresseur lorsque la situation est évaluée comme incontrôlable. Les stratégies de coping sont efficaces parce que l'individu finit par s'habituer par apprentissage à la même situation stressante et ses manifestations d'anxiété diminuent. Cette maîtrise des situations anxiogènes fait progressivement disparaître le stress et la souffrance des enseignants, en leur offrant des moyens pour renforcer leur résistance émotionnelle et psychologique face aux agressions. -
Les mesures individuelles de prévention
- La surveillance médicale
En plus des traditionnels contrôles de l’acuité visuelle, du rythme cardiaque, de la tension artérielle, du poids, des actions, lors des visites médicales du médecin de prévention, doivent être entreprises pour dépister de manière anticipatrice les troubles liés au stress, pour orienter l’enseignant vers un soutien psychologique si nécessaire, via des réseaux d'écoute et d'intervention à l'intention des enseignants confrontés à des incidents ou en situation psychologique difficile, ou via des pratiques régulières de techniques psychocorporelles, comme la relaxation ou la sophrologie.
- Les équipements de protection individuelle
Mise à la disposition des enseignants des disciplines expérimentales et professionnelles, d'équipements de protection individuelle adaptés aux risques encourus des produits ou instruments de laboratoire ou d’atelier ou des machines-outils (protections respiratoires, gants, lunettes de protection, vêtements, chaussures de sécurité...).
- Prise en charge des enseignants victimes d’une agression violente
Une procédure d'accompagnement et de prise en charge (psychologique, juridique) des victimes doit être prévue, afin de limiter les conséquences psychologiques des pathologies post-traumatiques de l'agression.
« Débriefing », ou entretien individuel d'écoute, conduit tout de suite après l'agression pour faire revivre l'événement dans tous ses détails et dans tout ce qu'il a généré au niveau mental (émotions, pensées, sentiments variés et forts).
Assistance des victimes lors des interrogatoires de la police.
Suivi par des psychologues ou psychiatres, en relation avec des médecins du travail formés à ce genre d'intervention. -
Les mesures techniques de prévention
- Les locaux doivent avoir des conditions de traitement acoustique, d’éclairage, et de climatisation satisfaisantes : en particulier, les parois des murs et les plafonds des salles doivent être construits avec des matériaux absorbant le bruit, particulièrement dans les réfectoires.
- Mise en place de moyens efficaces de ventilation assurant l'évacuation des vapeurs, des gaz, des poussières... dans les laboratoires et les ateliers.
- Conception et aménagement des locaux en fonction du risque d’agression : contrôle des accès, mise en place de sas d'entrée, mise en place d'équipements de vidéo- ou de radio-surveillance, dispositifs d'alarme et d'alerte...
Août 2011
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23/02/2023